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- 2022, 88 p., format 8 X 10 po, couverture souple, papier glacé
Désigné comme «La plus ancienne famille au Saguenay» par J.-Alan Burgesse avec la publication d’une brochure en 1948 par la Société historique du Saguenay, les Verreault se sont illustrés avant la colonisation du Saguenay-Lac- Saint-Jean en 1838. Leurs actions s’inscrivent depuis le milieu du XVIIIe siècle dans ce dernier territoire réservé au commerce des fourrures qui était jadis désigné «Postes du roi» sous le Régime français puis Kings posts sous le Régime anglais à partir de 1760.
François Verreault fut une figure de proue de cette grande famille. Actif au sein de ce territoire depuis 1775, il s’était établi avec sa femme de Betsiamites, aux Terres-Rompues avant 1800. Son rôle fut crucial dans la colonisation du pays du père Honorat, du curé Hébert, des missionnaires, des religieuses, de l’abbé Elzéar DeLamarre et de Maria Chapdelaine. Livré en 1824, son témoignage devant la Chambre d’assemblée du Bas-Canada est fondamental avec ceux de Marc-Pascal de Sales Laterrière, de Pascal Taché et de Thomas Simard dans la fondation de ce pays. L’alliance de François Verreault avec les premiers habitants de ce territoire se reflète aussi sur ses descendants. Marié à la façon du pays à Marie Petsiamiskuen, une Montagnaise, il a notamment deux fils, Édouard et Prisque. Édouard se révéla un employé de la Compagnie du Nord-Ouest au poste de traite de Chicoutimi et fut par la suite pilote de la compagnie William Price. Pour sa part, Prisque est un pionnier de Roberval. Par sa fille Véronique, l’épouse de James Robertson, il est l’ancêtre d’une tradition entrepreneuriale de commerçants de fourrures perpétuée par Édouard (Ned), Méridé, Thommy, René et Édouard. De plus, Méridé Robertson a fondé une pourvoirie Robertson & Son.
D’autres membres de la famille Verreault se sont illustrés à Saint-Félicien au Lac-Saint-Jean. Arsène se révéla un personnage engagé dans le milieu félicinois et dans le comté. Son petit-fils Oswald se révèle un entrepreneur remarquable notamment un manufacturier de canots et de chaloupes, les Canots Tremblay, une entreprise de pierre et gravel, Verreault & Goudreault, et une vaste concession automobile avec Verreault Automobiles puis avec La Maison de l’Auto. Un fils d’Arsène Verreault, Edmond Verreault, fonda les Transports E. Verreault à Saint-Félicien, qui est perpertuée par des membres de la 4e génération.
À Port-Alfred, Robert Verreault a établi dans les années 1950 une épicerie qui s’est perpétuée et a grandi depuis, grâce à cette tradition entrepreneuriale familiale de trois générations. À Les Méchins en Gaspésie, une famille Verreault issue de Jean-Louis Verreault est investie depuis les années 1910 dans la navigation et la fabrication de navires connus maintenant sous l’appellation de Groupe Maritime Verrreault. À Saint-David-de-Falardeau, des descendants de Benjamin Verreault œuvrent dans la production de bleuets depuis 1976 avec les frères Paul-Eugène et Germain Grenon sous l’appellation Au Gros Bleuet.
L’éducation demeure une priorité pour l’abbé Hospice-Anthelme-Jean-Baptiste Verreau, un digne descendant qui s’affirma dans la fondation et la direction de l’école normale Jacques-Cartier dont il assuma le principalat pendant plus de 40 ans. Historien et auteur, il a cofondé la Société historique de Montréal où il assuma la charge de président également. La spiritualité de ces descendants fut assurée notamment par deux frères prêtres qui œuvrèrent au sein du ministère paroissial. Les abbés Arthur et Auguste Verreault assumèrent leurs missions sociales sur la Côte-Nord et au pays du Piékouagami.
Une figure marquante de la musique fut le célèbre ténor Richard Verreau qui s’illustra au Metropolitan Opera de New York et au New York City Opera. En 1996, il fut intronisé au Panthéon canadien de l’art lyrique.