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- 2022, 82 p., format 8 X 10 po, couverture souple, papier glacé
Samuel Gill, petit-fils des Anglo-Américains John Gill et Phebe Buswell qui s’établirent dans le village de Salisbury au Massachussetts en 1645, fut enlevé à l’âge de 14 ans, en 1701 par un groupe d’Abénaquis lors d’une incursion dans les colonies anglaises et amené au Canada, dans la colonie de Saint-François-du-Lac. Ce dernier devint Abénaquis d’adoption. Il épousa une anglophone du nom de Rosalie James. Un de leurs fils, Joseph-Louis Gill dit Magouaouidombaouit, fut le grand chef des Abénaquis de Saint-François-du-Lac (Odanak).
Un petit-fils du chef Abénaquis, Ignace Gill, fut un commerçant de bois, un constructeur de chalands et agit comme agent de la seigneurie de Pierreville. Gill se révéla un acteur politique de premier plan à Pierreville: maire, puis député du comté de Yamaska à l’Assemblée législative de Québec.
Un fils du commerçant et député Gill, Charles-Ignace, s’affirma comme député du comté de Yamaska à l’Assemblée législative du Québec de 1871 à 1879. Par la suite, il se distingua en tant que juge de la Cour supérieure du Québec du district de Richelieu puis du district de Montréal. Un fils de ce dernier fut le célèbre peintre et poète Charles Gill qui se révéla aussi un professeur de dessin à l’école normale Jacques-Cartier de Montréal. Son œuvre maîtresse Le Cap Éternité, fut publiée en 1919. Il compte 32 chants et un prologue.
Une autre figure illustre issue de la famille de Samuel Gill, l’abbé Léandre Gill assura la charge de curé et de missionnaire au Saguenay dans les premiers temps de la colonisation notamment à Saint-Alexis-de-Grande-Baie et à Saint-Alphonse-de- Bagotville, et par la suite, en Charlevoix (Petite-Rivière-Saint-François) et dans le comté de Portneuf (Grondines).
Au Lac-Saint-Jean, Ambroise O’Bomsawin-Gill, petit-fils de Jeanne-Madeleine Gill, fut un pionnier de la réserve amérindienne de Pointe-Bleue (Mashteuiatsh). Un illustre entrepreneur de cette réserve, l’honorable sénateur Aurélien Gill, fut un défenseur des droits des Premières Nations de par son engagement en tant que chef du conseil de bande (de 1975 à 1982 et de 1987 à 1989) et a présidé la mise en place des institutions qui ont permis aux Autochtones de prendre en charge leur destinée, entre autres l’Association des Indiens du Québec, le Conseil Attikamekw-Montagnais, l’institut éducatif et culturel attikamekw-montagnais, le régime des bénéfices autochtones et le Conseil de la police amérindienne et la société de communication attikamekw-montagnaise. Le sénateur Gill se révéla également un entrepreneur avec Les Gestions Gamac, qui détenait les entreprises Air Roberval, Aviation Québec-Labrador et Air BGM.
Le pionnier et personnage engagé de Péribonka, Édouard Niquet, est le petit-fils de Thomas Gill par sa mère Lucie. À l’invitation de monseigneur Antoine Labelle, Niquet est considéré comme une figure de proue d’abord à Roberval où il instaure une usine de bois de fuseaux à fil puis à Péribonka: donateur du terrain de l’église, établissement de la première école, premier maire, entrepreneur en forêt et en colonisation, propriétaire d’une scierie, établissement d’un réseau de navigation sur le lac Saint-Jean pour approvisionner ses chantiers forestiers avec les bateaux Le Nord et Le Arthur. La paroisse Saint-Édouard-de-Péribonka fut désignée en son honneur. De son mariage à Mélanie Boisvert, fille d’Éliza Meek, d’ascendance irlandaise, le couple a huit enfants: Arthur, Yvonne, l’épouse du commerçant Sigefroid Desjardins, marchand à Péribonka, Anna, l’épouse de l’hôtelier péribonkois, Osias Plante, Joseph, Pierre, hôtelier à Mistassini, marchand général à Saint-Augustin- de-Dalmas, Antoine, décédé en bas âge, Eveline, madame Philippe Hudon et Antoinette, l’épouse de Lewis Noël.