Préface de monseigneur André Rivest, évêque émérite du diocèse de Chicoutimi
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- 2019, 592 p., format 8 X 10 po, couverture souple
La prise en charge des œuvres en évangélisation, en santé, en éducation et en bienfaisance (charité) par les communautés religieuses et le clergé depuis le début de la Nouvelle-France se situe dans le contexte du désengagement de l’état et d’un mouvement de laïcisation amorcé en Europe, particulièrement en France avec la Révolution de 1789 et la loi d’Émile Combes adoptée en 1905. Dans le contexte de la naissance et du développement de l’industrie et de la consommation de masse, le rôle des acteurs religieux s’avère crucial et colossal dans la mise en place du système d’évangélisation, de foi, d’éducation, de santé, des sociétés de colonisation et des organisations de bienfaisance. Depuis plus de 400 ans, ces communautés religieuses, ces prêtres et ces évêques sont des acteurs de premier plan. À cet égard, leur apport est substantiel dans la construction de la société et du modèle québécois.
Dans le Domaine du Roi puis dans le diocèse de Chicoutimi à partir de 1878, les chefs de file se sont succédé au Royaume du Saguenay-Lac-Saint-Jean, de Charlevoix et de la Côte-Nord. À l’exemple du courant nord-américain et latino-américain, l’Église catholique est aux premières loges des fondations et expansions au service des collectivités démunies et en besoin. Ses membres ont su répondre adéquatement à ces besoins et s’adapter aux réalités auxquelles ils ont encore à faire face. Depuis les Récollets franciscains en passant par les Jésuites, les Oblats de Marie-Immaculée, les Eudistes, les Maristes, les Frères des écoles chrétiennes, les Frères de l’instruction chrétienne jusqu’aux Pères Trappistes.
Également, les communautés de religieuses sont omniprésentes avec les Augustines de la Miséricorde de Jésus, en passant par les Sœurs de la congrégation Notre-Dame, les Sœurs de la Charité (Québec et Montréal), les Sœurs Notre-Dame du Saint-Rosaire, les Ursulines de Québec, les Petites Franciscaines de Marie, les Sœurs du Bon-Pasteur, les Sœurs du Bon-Conseil, les Sœurs Antoniennes de Marie jusqu’aux Sœurs du Bon-Conseil de Montréal.
Aux importants développements on retrouve aussi les prêtres colonisateurs, éducateurs et évangélisateurs, notamment messeigneurs Bernard O’Reilly, Eugène Lapointe, Victor-Alphonse Huard, Joseph-Edmond Duchesne, Joseph-W. Dufour, Victor Tremblay, Napoléon-Alexandre Labrie, Léonce Bouchard, les abbés Nicolas Tolentin Hébert, Lucien Otis, Ambroise-Martial Fafard, Elzéar DeLamarre et Abraham Villeneuve.
Les grands guides de la foi assurent la coordination de ces initiatives depuis 1878 au diocèse de Chicoutimi avec monseigneur Dominique Racine en passant par messeigneurs Louis-Nazaire Bégin, Michel-Thomas Labrecque, Charles Lamarche, Georges Melançon, Marius Paré, Jean-Guy Couture et André Rivest jusqu’à monseigneur René Guay.
En parallèle, des visionnaires laïques s’affirment aussi pour le bien des communautés où ils œuvrent. Ils complètent l’œuvre des religieux. Ce sont notamment les Marguerite Belley, Thomas Simard, John Kane, Damase Jalbert, Édouard Niquet- Mélanie Boisvert, Benjamin Alexander et James Guthrie Scott, Charles Napoléon Robitaille, Auguste Villeneuve, Andrew et Richard Mellon, Arthur Vining Davis, Colonel Robert R. McCormick, Timothy et Charles Donohue, Stanley Tremblay, John Murdock, Jean-Joseph Riverin, Alfred Boivin, Me Georges Villeneuve, Me Marcel Claveau, Ghislain Bouchard, Raymond Laforge et Richard Garneau.
Tous ces grands acteurs ont légué un patrimoine immense, religieux, social, musical, culturel, entrepreneurial et visionnaire de la foi en ses ouailles et en l’avenir des collectivités concernées.